The Magnificent Concerto of Human Beings on this Earth

-Daisaku Ikeda’s dialogue with the great master of music, Sir Yehudi Menuhin, April 5, 1992 Music is the harmony of the soul that transforms sadness into hope, hostility into sympathy. Music has the power to abolish all distance between people. On April 5, 1992, a dialogue was held between SGI President Dr. Daisaku Ikeda and…

Le magnifique concerto des Hommes sur cette Terre

-Dialogue de Daisaku Ikeda avec le grand maitre de la musique, Sir Yehudi Menuhin, le 5 avril 1992 La musique est l’harmonie de l’âme qui transforme la tristesse en espoir, l’hostilité en sympathie. La musique a le pouvoir d’abolir toutes les distances entre les hommes. Le 5 avril, 1992, un dialogue a eu lieu entre…

La parole « comme un souffle de feu » – Inspiration d’un discours prononcé à l’Université de Harvard le 24 septembre 1993

Depuis hier, je ressens une terrible tristesse, certainement due aux nouvelles tragiques en provenance de Türkiye, mais aussi de Syrie, dont les efforts d’aide sont incroyablement handicapés par les sanctions imposées à ces pauvres gens par les États-Unis et le monde occidental il y a des années. Le résultat est qu’une fois de plus, comme…

Jan Oberg, directeur – Fondation transnationale pour la recherche sur la paix et l’avenir (TFF)

Note : Voici est une traduction d’anglais en français par Michèle de Gastyne, et donc non officielle. Essai repris, tiré d’une publication intitulée Wonderful Encounters by Daisaku Ikeda, publiée par UKM Press en Malaisie, en association avec Soka Gakkai Malaysia en 2003 « Nous vivons une époque de folie, nous sommes fous », a déclaré une jeune mère musulmane à Sarajevo. Dix millions de mines terrestres ont été posées dans l’ex-Yougoslavie. Certaines ont été conçues pour ressembler à des œufs au chocolat ou à des glaces. Pourquoi ? Pour tenter les enfants de les ramasser. Une fillette a été tuée instantanément par une bombe placée dans un ours en peluche. Qui a déployé de telles armes ? Qui les a construits ? Qui a profité de leur vente ?  Pourquoi ne pouvons-nous pas les arrêter ? Que pouvons-nous faire ? Entretien après entretien Selon le Dr Jan Oberg, chercheur en paix scandinave et cofondateur et directeur de la Fondation transnationale pour la recherche sur la paix et l’avenir (TFF), l’important n’est pas de quitter la zone de conflit, mais de rester proche du terrain et d’écouter les voix des citoyens ordinaires, pour ensuite faire entendre ces voix dans le monde entier. C’est la seule façon, il en est fermement convaincu, de parvenir à la paix. M. Oberg et ses collègues ont mené des enquêtes approfondies dans toute l’ex-Yougoslavie déchirée par la guerre, où la violence a éclaté pour la première fois en 1991. Lorsque je l’ai rencontré en décembre 1995, il s’y était rendu plus de 20 fois et avait interrogé quelque 1 200 personnes. Un chercheur sur la paix qui ne s’implique pas dans la résolution des conflits est comme un médecin, a-t-il dit, qui traite les patients sans les examiner. Cela n’est pas seulement vrai des chercheurs sur la paix. Il en va de même pour les décideurs. Le Dr Oberg souligne que nous ne permettons pas à ceux qui n’ont pas reçu de formation médicale rigoureuse de pratiquer la chirurgie, mais que sans aucune formation, les politiciens, les présidents et les diplomates pratiquent la «chirurgie» dans les régions troublées du monde. Il n’est pas étonnant que le patient appelé «Yougoslavie» soit mort. La communauté internationale, a-t-il dit, a fait beaucoup de choses en réponse à la crise dans l’ex-Yougoslavie, mais leurs actions ont rappelé au Dr Oberg un médecin qui, sans examiner la cause de la maladie du patient, ampute par erreur une jambe parfaitement saine. Nichiren Daishonin (moins Bouddhiste au 13eme siecle) a comparé les méthodes utilisées pour parvenir à la paix à l’art de la médecine, en avertissant sévèrement les détenteurs du pouvoir que le mauvais traitement n’apporterait jamais la paix. «Si vous essayez de traiter la maladie d’une personne sans en connaître la cause,» déclare-t-il, «vous ne ferez que rendre la personne plus malade qu’auparavant.» (WND, pg 774*) De même, le Dr Oberg préconise la «médecine des conflits» et les «médecins des conflits» pour traiter la maladie des conflits. À savoir, les «scientifiques» et les «techniciens» qui travaillent pour la «santé» de l’humanité – en d’autres termes, pour la paix et la réconciliation. La première étape est un diagnostic correct. Le Dr Obert et son équipe se sont entretenus avec un large éventail de personnes, des chefs d’État aux réfugiés. Ils se sont entretenus avec des mères qui avaient perdu leurs fils à la guerre, ainsi qu’avec des soldats, des journalistes, des agriculteurs, des membres du clergé, des enseignants, des fonctionnaires et des commerçants. Plus ils écoutaient les voix du peuple, plus il devenait clair que le message diffusé dans le monde entier était incroyablement déformé. Un exemple est le mensonge selon lequel le conflit dans l’ex-Yougoslavie était le résultat d’une haine de longue date entre les différents groupes ethniques de la région. Une jeune femme à qui ils ont parlé à Zagreb a déclaré : Jusqu’à il y a quelques mois à peine, je savais à peine qui de mes amis étaient Serbes et qui étaient Croates. Mais cela a changé. Aujourd’hui, certaines entreprises demandent à leurs employés d’inscrire leur nom sur des listes sur lesquelles vous devez indiquer votre «nationalité». Lors du dernier recensement, il a été demandé aux citoyens croates de préciser s’ils étaient croates ou s’ils appartenaient aux Serbes ou à d’autres minorités. Dans des situations comme celle-là, je repense à ce que j’ai entendu sur la façon dont les Juifs ont été traités au Troisième Reich sous Hitler. Avant l’explosion des violences, les membres de différents groupes ethniques coexistaient pacifiquement au sein des mêmes communautés et sur les mêmes lieux de travail, et étaient également mariés entre eux. Cependant, des dirigeants politiques émergents ont incité à la ferveur nationaliste, en insistant délibérément sur la conscience ethnique et en divisant la population selon des lignes ethniques. Une fillette de 11 ans à Sarajevo a vu clair dans ce stratagème : Parmi mes amies, parmi nos amies, dans notre famille, il y a des Serbes et des Croates, et des Musulmans. C’est un groupe mixte et je n’ai jamais su qui était un Serbe, un Croate ou un Musulman. Maintenant, la politique commence à s’immiscer. Il a mis un «S» sur les Serbes, un «M» sur les musulmans, et un «C» sur les Croates, il veut les séparer… Pourquoi la politique nous rend-elle malheureux, nous séparant, alors que nous savons nous-mêmes qui est bon et qui ne l’est pas ? Nous nous mélangeons avec le bon, pas avec le mauvais. Et parmi les bons, il y a les Serbes et les Croates et les Musulmans, tout comme il y a parmi les mauvais. Je ne comprends tout simplement pas. Bien sûr, je suis ‘jeune’, et la politique est menée par des ‘adultes’. Mais je pense que nous, les « jeunes », ferions mieux. Nous n’aurions certainement pas choisi la guerre. Mais les adultes ont choisi la guerre. Alik, un réfugié de 13 ans, raconte : Lessoldatsnousontordonnédesortirdenotremaisonetl’ontincendiée.Aprèscela,ilsnousontemmenésautrain,oùilsontordonnéàtousleshommesdes’allongersurlesol.Dugroupe,ilsontchoisiceuxqu’ilsallaienttuer.Ilsontchoisimononcleetunvoisin!Puisilslesontmitraillésàmort. Quand quelqu’un est déclaré tué par les Serbes, tous les Serbes sont dénoncés. De cette façon, la haine ethnique est fabriquée. Un journaliste a commenté : «Les tensions et les conflits ethniques ne surgissent pas spontanément : ils sont incités, aggravés et organisés jusqu’à ce qu’ils prennent la forme d’un conflit.» Alors que les représentants clés de chacun des groupes ethniques distincts dans un conflit sont invités à participer aux négociations de paix, il n’y a pas de représentants invités de la grande majorité des citoyens ordinaires qui souhaitent vivre harmonieusement indépendamment de leur appartenance ethnique. Comment pouvons-nous espérer des négociations fructueuses alors que les seuls participants sont des politiciens qui prônent le nationalisme ethnique ? Le Dr Oberg m’a dit que lorsqu’on est sur les lieux d’un conflit, il est pratiquement inutile d’essayer de comprendre la réalité de la situation en la classant dans la catégorie des conflits ethniques ou en essayant d’en expliquer les causes sous cet angle. Bien qu’il ait parlé sur un ton doux, ses mots étaient cinglants et remplis de colère discrète. Selon son analyse, le conflit dans l’ex-Yougoslavie n’était pas simplement un conflit ethnique ou religieux et n’était pas non plus le résultat inévitable de l’effondrement du communisme dans ce pays. M. Oberg a expliqué que la crise de l’éclatement de la république socialiste yougoslave, qui s’est produite dans un contexte de détérioration des conditions économiques, a été exploitée par les pays les plus puissants du monde, qui voulaient s’assurer que l’ordre mondial de l’après-guerre froide serait restructuré d’une manière favorable à leurs propres intérêts. Cela a eu pour effet d’élargir la portée de la tragédie. En outre, a-t-il ajouté, les dirigeants politiques locaux, exploitant le nationalisme à leurs propres fins, attisent les sentiments nationalistes et déclenchent des affrontements ethniques. Une simplification excessive est dangereuse L’ex Yougoslavie a été décrite comme une nation avec sept frontières, six républiques, cinq groupes ethniques, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un nom. Selon le Dr Oberg, ce qu’on appelle «le conflit dans l’ex-Yougoslavie» est en fait au moins 30 conflits différents. Les causes et l’histoire de ces différends sont extrêmement complexes et intimement liées. Néanmoins, les médias et les décideurs ont montré une forte tendance à simplifier à l’excès la situation. Leur simplification excessive la plus dangereuse a été de voir le conflit en termes crus, noirs et blancs, manichéens. En conséquence, la communauté internationale, qui devrait agir comme un médiateur juste et impartial, a fini par réduire la guerre civile dans l’ex-Yougoslavie à une lutte entre le bien et le mal. Presque sans exception, les Serbes ont été dépeints comme «mauvais», tandis que les autres groupes ont été dépeints comme les victimes. C’est l’histoire et l’image qui ont été diffusées dans le monde entier. Une fois cette histoire était acceptée, tous les faits qui ne correspondaient pas ont été écartés et ceux qui correspondaient bien ont été exploités et diffusés largement. Bien que des massacres brutaux aient lieu de tous les côtés, seuls ceux perpétrés par les Serbes ont été largement rapportés. Comme l’a fait remarquer un chercheur : « Les médias de masse ne sont pas vraiment intéressés par la vérité. Ils veulent seulement confirmer leurs idées préconçues. En conséquence, ils ne regardent pas des réalités qui ne correspondent pas à leurs croyances. C’est effrayant. » Ce n’était pas un accident. On a fait remarquer qu’en fait, une firme de relations publiques engagée par l’un des groupes luttant contre les Serbes a joué un rôle actif dans la création de cette tendance. La Serbie, considérée comme un paria par la communauté internationale, estimait que le monde entier était contre. Naturellement, des négociations de paix objectives et fructueuses étaient impossibles, et la lutte a traîné en longueur. Vous ne pouvez pas mener une médiation impartiale, souligne le Dr Oberg, tout en critiquant fortement une partie. Il ne peut y avoir de paix quand quelqu’un est piétiné. La simplification excessive du conflit, avec le dénigrement d’une partie, a facilement ouvert la voie à un scénario d’intervention militaire pour «punir» le mal. En bref, l’une des parties a été diabolisée précisément pour justifier l’usage de la force militaire. Il y a plus de 70 ans, le diplomate britannique Lord Arthur Ponsonby (1871-1946) écrivait dans son livre Falsehood in Wartime, à propos des revendications de propagande éternelles des dirigeants en temps de guerre. L’historienne belge Anne Morelli a récemment apporté un nouvel éclairage sur l’analyse de Ponsonby, en résumant ses conclusions sur la propagande de guerre en 10 principes : 1. Nous ne voulons pas la guerre ; 2. L’autre camp est le seul responsable de la guerre ; 3. L’ennemi a le visage du diable;…